Une église du dix-neuvième siècle, de style néo-gothique, a été transformée en lieu d’exposition. Comme le savent nombre de nos lecteurs, nous ne sommes pas venus ici trouver l’épectase dans la contemplation des œuvres, épectase au sens premier du terme, bien sûr, car il n’est pas question de mourir dans une église, fût-elle déconsacrée, ce qui serait du plus mauvais goût. Par ailleurs Monseigneur Daniélou n’était pas gersois mais neuilléen. Les discours sont assez longs (vingt-trois minutes) et variés. Les conversations sont amicales mais le public s’intéresse un peu trop à l’exposition. La table du buffet est plutôt rébarbative (nappe en papier, gobelets en carton fort, jus de fruits en pack Carrefour Extra) mais des bénévoles de l’association passent avec des plateaux et tout un assortiment des très bons ‘’fleurons de Lomagne’’ (canapés au pâté de canard, aux rillettes de canard, au foie gras de canard, au fromage blanc avec tranche de concombre, melon, tarte aux pommes, chouquettes, vin rouge issu d’un assemblage de Merlot et Tannat, rond avec des arômes de fruits rouges et d’épices fraîches). Après une difficile recherche nous trouvâmes une bénévole qui nous déclara, confidentiellement et sous le sceau de l’anonymat - car le travail de critique gastronomique de vernissage nécessite souvent autant de flair et d’intuition que celui de grand reporter dans le South Bronx ou dans la région de Khas Urozgan - qu’elle préparait le buffet depuis quatre heures. Quatre heures du matin, de l’après-midi, une durée de quatre heures ? Nous ne pûmes en savoir plus et restâmes dans l’expectative.
(accès avec google maps)